Le destin d'Atanasia Bartolome va se dessiner un matin de
juin 1983. Ce jour là, alors qu'elle avait 13 ans, elle accompagne sa
classe dans un musée de Bilbao. Elle y est subjuguée par la toile d'une
femme nue du peintre Roberto Diaz Uribe. Grâce aux bavardages de sa
grand-mère Esperanza, elle découvre que ce peintre a été élevé par cette
même grand-mère, qu'il est le cousin de son père et qu'il a
mystérieusement disparu depuis de nombreuses années.
Atanasia abandonne alors son pays basque natal et part à Paris pour
mener son enquête. Elle y rencontre un professeur spécialiste du
peintre, un russe alcoolique volontiers agressif. C'est pour elle le
début de l'exploration non seulement de la vie de l'artiste mais aussi
de la vie tout court, et du même coup, découvrir le monde.
Cette remontée dans le temps jusqu'à l'histoire la plus récente de ses
parents, la famille Bartolome, sur fond d'Espagne franquiste, lui révèle
une famille des plus originale : des hommes ambitieux mais poussant
leur insatisfaction jusqu'à leur disparition subite !!!
« Soyez imprudents les enfants » est le principal conseil donné aux
jeunes Bartolome au moment de quitter le nid. Atanasia en fait son miel,
bien décidée à prendre son destin en main et à changer le cours de
l'histoire si cette dernière ne lui convient plus. »
Ce livre est une quête de soi, un roman initiatique tout autant qu'un
conte sans vraiment verser dans le fantastique. Elle confronte son
héroïne à des figures et des situations complexes et ambigües qui la
font grandir.
L'écriture est belle, parsemée de piques ou remarques tendrement ironiques.
On se laisse porter par son pouvoir d'évocation, qui en quelques lignes
nous transporte dans des lieux et situations parfois délirantes : comme
par exemple sur une plage envahie de méduses tueuses !!! Ces piques et
remarques tendrement ironiques sont un régal !!!
Rêves, émotions, de quoi réfléchir sur le sens de notre existence avec
grâce et légèreté. L'écriture fantasque et musicale de véronique Ovaldé
est un vrai plaisir, très évocateur, on se transporte avec elle dans des
lieux et situations invraisemblables
Commentaire par LUZAMARY